Boukhara – est une ville qui a plus de 2000 ans. C’est un exemple d’une ville médiévale d’Asie centrale où des quartiers entiers avec leur air ancien ont été préservés à ce jour. Pendant des siècles, Boukhara était une oasis fertile dans la vallée de la rivière Zerafshan sur la Grande Route de la Soie, le principal centre de science et de culture. Les fouilles archéologiques montrent que les colonies sont apparues dès l’époque de l’empire Koushan au 2ème millénaire avant JC. Au 4ème siècle, il a été incorporé dans l’état Ephtalite. Avant la conquête arabe, Boukhara était l’une des plus grandes villes d’Asie centrale de point de vue du développement économique, son emplacement stratégique dans une riche oasis au carrefour d’anciennes routes commerciales. Elle devint un important centre culturel du califat de Bagdad en 709. En 892, Boukhara devint la capitale du royaume samanide indépendant. Mais la grande croissance économique fut détruite avec le pillage la ville en 1220 par les hordes mongoles de Gengis Khan. La stabilité économique s’est rétabli seulement à l’époque des timourides au 14ème siècle, lorsque la ville est devenue une partie de l’empire.
Au Moyen Âge, Boukhara était une ville sainte pour tous les musulmans d’Asie centrale ; non seulement d’un point de vue religieux, mais aussi esthétique. Boukhara était considérée comme un lieu de gloire, un foyer pour de nombreuses personnalités célèbres de l’époque. L’auteur du deuxième livre islamique le plus important après le Coran, le livre des khadiths authentiques, Al-Jami as-Sahih, était l’imam Al-Boukhari. Abou Ali Ibn Sina, connu en occident sous le nom d’Avicenne, est né dans un petit village près de Boukhara et a commencé sa carrière dans cette ville. Le respecté Cheikh Bahauddin Nakshbandi, le fondateur de l’ordre soufi, est également né à Boukhara. Boukhara a donné au monde des personnalités aussi importantes que l’historien Narchakhi et les poètes Roudaki et Dakiki. Même le voyou du folklore local, Khodja Nasriddin, venait de Boukhara. L’héritage séculaire des scientifiques, penseurs, architectes et poètes a donné à la ville des titres qui la mettent au piédestal, tels que « Dômes de la foi », « Noble Boukhara », « Ville bénie ». Le centre historique de Boukhara, qui contient de nombreuses mosquées et écoles coraniques, a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il vous faudra deux journées complètes pour pouvoir contempler les merveilles de la ville sainte. Bienvenue à « Boukhoroï Sharif » – Boukhara La Noble !
Sites et attractions de Boukhara
Complexe Lyabi-Khaouz






Lyabi-Khauz est un complexe architectural situé au coeur de Boukhara, composé de trois monuments. Cet ensemble est construit autour d’un grand khaouz (réservoir d’eau). Tout d’abord, c’est la médersa de Koukeldash qui a été construite en 1568-1570. La médersa comptait 160 cellules et était la plus grande école coranique de Boukhara. 50 ans plus tard, en 1620, sous le règne du souverain Imamkulikhan, le dignitaire local Nadir Divanbegi décida de construire une khanaka, une auberge pour les derviches itinérants. Le bâtiment n’était pas très grand. Au sud de khanaka le canal principal de Boukhara, Chakhroud, alimentait d’eau la population. C’est ainsi que le complexe a pris son nom Lyabi-Khaouz, qui veut dire littéralement « au bord de khaouz (bassin) ». Nadir Divanbegi, avait une grande influence sur les affaires de l’État et, en l’absence du souverain, négociait en son nom des accords avec des émissaires étrangers. Utilisant son autorité, il voulait construire un caravansérail rentable sur la rive droite du bassin, qui devrait faire face à la khanaka. Cependant, Imamkulikhan, lors de l’inoguration d’un supposé caravan-sérail, félicita son dignitaire Nadir Divan Beghi d’avoir construit « une belle médersa », et Nadir Divanbegi fut obligé de convertir le caravansérail en médersa. La disposition de la structure prouve le fait que le bâtiment a été conçu comme un caravansérail. L’entrée est droite, pas carrée comme dans la médersa Koukeldash. L’arrière du bâtiment a une entrée pour les chevaux. Il n’y avait pas de salles de classe et de terrasses pour les cours en été. Un grand portail a été placé sur le devant de la structure. Il est décoré de la mosaïque avec de oiseaux fantastiques volant dans les rayons du soleil.
La mosquée Magoki Attori


Cet ancien monument a gardé plus de mystères pour les archéologues et historiens que les autres monuments historiques de Boukhara. Avant la conquête arabe il existait ici un marché, Magoki Attori (ce qui veut dire un « marché aux herbes médicinales »). Au fil des siècles, le niveau du sol s’était élevé de plusieurs mètres et elle s’était retrouvée à moitié sous terre. Lors des fouilles archéologiques menées par archéologue russe Chichkin, on a découvert l’existence de la première mosquée du 9e siècle. En 937, la mosquée à quatre piliers a été anéantie lors de l’incendie de la ville et c’est au 12e siècle qu’a été érigée la nouvelle mosquée dont on voit le remarquable portail du sud. Une entrée orientale surmontée d’une coupole a été rajoutée en 1546, mais c’est par le sud que l’on accède aujourd’hui à la mosquée.
Les médersas d’Ouloug Bek et Abdoulaziz khan


« L’aspiration à la connaissance est le devoir de chaque musulman et musulmanne » – c’est ainsi qu’on lisait la gigantesque écriture sur le portail de la médersa d’Oulough Bek à Boukhara. Les motifs de l’ornement sont dominés par des éléments astraux qui peuvent être associés à la vision du monde d’Oulough Bek en tant qu’astronome.
En face de la médersa d’Oulough Bek se trouve la médersa d’Abdoulaziz-khan. Le khan de Boukhara Abdoulaziz l’a construit en 1651 – 1652 et c’est la dernière grande médersa de Boukhara. Sur les murs de la médersa, au lieu de modestes ornements géométriques et végétaux, apparaît un ornement plus complexe et plus bigarré. On y trouve des images du dragon chinois et de l’oiseau de Semurg. Les couleurs jaunes sont utilisées dans la gamme de couleurs des briques. Il y a deux mosquées dans la médersa – celle d’hiver et celle d’été. Les deux mosquées se distinguent par leur luxe exceptionnel dans la finition des murs et du plafond.
Ensemble Poï-Kalon (mosqué et minaret Kalon, médersa Miri-Arab)




Minaret. Le minaret et la plus haute construction de la ville. Il est le symbole de la ville. Il a été construit en 1127 par le khan karakhanide Arslan khan. Le minaret se dresse sur une base octogonale, et s’élève en une succession de dix anneaux de briques vernissées jusqu’à une lanterne où se trouve la galerie sommitale, avec 16 fenêtres. On peut retrouver une brique qui date la construction du minaret de 1127. La dernière peine capitale a été exercée en 1884. La partie supérieure a été fortement abîmée lors de la guerre civile, le minaret a été restauré en 1923.
Mosquée. La mosquée Kalyan est l’un des monuments les plus remarquables de Boukhara qui remonte au XVème siècle. Selon les données des fouilles archéologiques la mosquée originale de l’époque des karakhanides a été détruite par un incendie et démantelée, apparemment au moment de l’invasion mongole. La disposition de la mosquée Juma (appelée la mosquée Kalyan) est traditionnelle : une cour rectangulaire avec une grande et haute salle de maksura sur le côté ouest. Chacun des axes de la cour possède un grand aïwan et le périmètre de la cour est constitué de galeries à piliers (il y a 208 piliers et 288 dômes). La maksura est carrée et comporte des niches profondément enfoncées sur l’axe transversal et un mihrab sur l’axe principal. La dalle est typique du début du XVème siècle : un octaèdre de pendentifs arqués soutient un dôme intérieur voûté et est surmonté d’un dôme extérieur sphérique bleu sur un tambour. Cette structure domine toujours l’horizon de Boukhara. La construction de la mosquée a été achevée en 1514 sous la direction d’Oubaïdulla-khan.
Médersa. La médersa Miri-Arab a été construite au 16e siècle par le cheikh Abdallah Yamani (du Yémen), chef religieux et guide spirituel d’Oubaydoula Khan. Médersa Miri Arab est un édifice d’architecture classique, l’un des plus intéressants de Boukhara. De nos jours les étudiants y suivent les études de l’islam dans le but de recevoir le titre d’imam. De l’extérieur, son allure est imposante et ses deux coupoles bleues rendent un bel écho au Kok Gumbaz de la mosquée Kalon. Elle s’est dégradée au cours des siècles, mais aujourd’hui le bâtiment a bien été restauré.
La citadelle Ark




La citadelle Ark est une résidence hivernale des émirs de Boukhara. Selon les données archéologiques la première forteresse a été érigée ici au IVème siècle avant J.-C. Au cours des nombreuses années de construction et de destruction, une colline artificielle de 20 mètres de haut a été formée; ses couches supérieures ont été construites à l’époque des derniers émirs de Boukhara. Le plan général est en train d’être rétabli par des documents historiques. La forteresse comprenait toute la ville, composée de maisons étroitement accrétées, de cours et de chantiers avec les institutions de l’État, l’émir, ses épouses et les logements des parents et des fonctionnaires.
Il existe également une version folklorique de l’émergence de la forteresse Ark qui se reflète dans la légende de Siyavoush, le héros épique de poème de Ferdowsi « Chah Name » (« Livre des rois ») . Le beau Siyavoush qui se cache des prétentions de la belle-mère, est venu dans un pays riche, étendu dans une oasis de désert. La fille du roi local a capturé le jeune homme. Mais le roi a posé une condition astucieuse à Siyavoush. Il étendit une peau de taureau avec des mots : « Construis-moi un palais à terre qui tienne sur cette peau ». Mais Siyavoush était encore plus rusé. Il a coupé la peau en fines bandes, a relié les extrémités entre elles et a construit un palais à l’intérieur de ce cercle. Ainsi, selon la légende, la forteresse Arc est apparue.
Mosquée Bolo Khaouz


La mosqué Bolo-Khauz est le seul monument qui a conservé sont air initial sur la place Réghistan. Il se trouve en face de la citadelle Ark. Cette mosqué comprend le réservoir d’eau, la mosquée du vendredi et le minaret. La partie la plus ancienne du complexe est le réservoir « khaouz » (ce qui signifie en ouzbek « bassin»), qui est appelé Bolo-Khaouz. Dans le passé, ces réservoirs étaient la source d’eau pour la population et malheureusement une source de nombreuses maladies. C’est pourquoi la plupart d’entre eux ont été vidés. La mosquée Bolo-Khaouz a été construite en 1712 sur ordre de la femme de l’émir de Boukhara. L’autre légende dit que l’émir Chakhmurad (1785-1800) l’a construit pour les prières publiques, parce qu’il aimait être parmi les gens. Malgré le fait qu’à cette époque il y avait un déclin de la culture dans le khanat de Boukhara, l’une des plus belles mosquées de Boukhara a été construite. Un plafond en bois d’aïwan (véranda traditionnelle) qui s’appuie sur des colonnes raffinées est abondamment décoré de fioritures et orné de motifs ornementaux floraux et géométriques. Un court minaret a été construit en 1917 par l’architecte Ousto Chirin Murodov, un célèbre artiste de Boukhara.
Puits Tchachmaï-Ayoub


En Asie Centrale il existe un grand nombre de lieux qui ont probablement été visités par des saints il y a plusieurs siècles. L’un d’entre eux est le puits Tchachma-Ayub, traduit comme la source de Saint Job (prophète biblique). Une légende raconte que le prophète Job, après avoir visité cet endroit, a décidé d’aider les gens qui souffraient de la pénurie d’eau dans le désert. Il a frappé le sol avec son bâton, faisant jaillir une source d’eau cristalline à cet endroit. Evidemment les gens croient que l’eau de la source est miraculeuse et possède un pouvoir de guérison. Un mausolée est érigé au-dessus de la source. Il a la forme d’un prisme oblong. Le bâtiment est couronné de coupoles, de formes différentes. Au-dessus du bâtiment principal avec la source, il y a un double dôme spécial avec un « chapeau » conique.
Mausolée des Samanides




L’impressionnante tombe d’Ismael Samani est l’édifice le plus ancien de Boukhara, conservé dans état original. Ce cube de briques a été édifié à la fin du 10 siècle et appartient à la dynastie samanide (875-999). Ce monument dynastique qui a reçu le nom du fondateur Ismaël Samani, a également les dépouilles des autres membres de la famille. L’édifice est constitué d’un cube, surmonté d’un dôme semi sphérique. L’architecture du mausolée reflète les soleils circulaires et la forme de l’édifice représentant l’univers, symbole de la terre et de la stabilité. Ici des volumes simples : un cube qui surmonte une de sphère, une construction en briques cuites, des colonnes d’angle de trois quart, un ensemble de briques de dimensions et de volumes différents avec un dessin permettant des jeux de lumière sur la façade. Tout ceci reste exceptionnel dans l’histoire de l’architecture de l’Asie Centrale et de L’Iran. Le mausolée de Samanides est sans doute l’un des plus beaux joyaux de l’architecture de l’Asie Centrale.
Koch Madrassa (les médersas d’Abdoulla-khan et Modari-khan)




Sous le règne de chaïbanide – Abdoullah Khan II (1557-1597), un ensemble architectural de deux médersas opposées Kosh-Madrasa a été érigé à Boukhara. La première – Modari Khan a été construite vers 1567 en l’honneur de la mère d’Abdoulla Khan, la seconde porte le nom d’Abdoulla Khan lui-même et a été construite en 1588-1590.
Palais Sitoraï-Mohi-Khossa (résidence estivale de l’Émir de Boukhara)





À la fin du XIX et le début du XX siècles, il y a eu un grand essor économique et culturel à Boukhara. À cette époque, l’intérêt pour l’art occidental s’est accru, grâce auquel des objets d’art avec des motifs inhabituels pour l’Orient (tissus, porcelaine), des livres européens, des magazines et d’autres sources des nouvelles informations sont apparus dans le pays. Sous l’influence de ce courant de culture européenne, un nouveau style est né, basé sur l’imbrication de motifs occidentaux et orientaux dans toutes les formes d’art, en particulier dans l’architecture. L’exemple le plus frappant de la synthèse de deux cultures est présenté par la résidence estivale des émirs de Boukhara – Sitoraï Mohi Khossa. La construction du palais a commencé au XIX siècle, sous le règne d’Abdullahad Khan. Ensuite, un groupe des meilleurs maîtres de Boukhara a été envoyé à Saint-Pétersbourg et à Yalta pour se familiariser avec les nouvelles formes d’architecture. La construction a été poursuivie en 1911-1918 par le dernier émir de Boukhara – Saïd Alim Khan. Des artisans célèbres de Boukhara et des ingénieurs russes ont participé à la construction de Sitoraï Mohi Khossa (ce qui signifie – « Palais entre les étoiles et la lune »).
L’architecture du palais, sa décoration et son agencement combinent harmonieusement le style local d’art monumental et décoratif historiquement établi avec le style européen. Le palais, comme une maison traditionnelle de Boukhara, est divisé en moitiés masculines et féminines. Les salles de réception des invités sont particulièrement intéressantes. En Ouzbékistan, la tradition de recevoir des invités dans la plus belle partie de la maison est encore préservée. Le célèbre « White Hall » a été construit sous la direction du maître artiste – Ousto Chirin Muradov. Pendant deux ans, une trentaine d’artisans ont travaillé à sa décoration. La sculpture de ganch (stuc scupté) la plus fine, la peinture, d’innombrables miroirs ont été utilisés dans la décoration de la salle, ce qui a créé un espace unique qui peut vous plonger dans le monde des contes de fées et des rêves.
Le salon de thé d’été mérite une attention particulière. Contrairement aux autres salles du palais, décorées de motifs floraux, elle est décorée d’ornements géométriques multicolores et de verre coloré. Le rapprochement de l’Orient et de l’Occident, à Sitoraï Mohi Khossa se ressent à chaque pas. Ici, les jardins d’Eden côtoient les miroirs vénitiens, le mobilier européen aux niches traditionnelles pour la vaisselle, le jeu des rayons du soleil à l’aube, avec la lumière des lustres massifs, la nuit. Les émirs de Boukhara, comme les monarques européens, appréciaient la solitude et la proximité de la nature, c’est pourquoi le palais a été construit à quatre kilomètres de Boukhara. Sur le territoire du palais, il y a un beau jardin et khaouz, où vous pouvez vous cacher du soleil brûlant le jour d’été à Boukhara. Aujourd’hui, Sitoraï Mohi Khossa, est un musée des arts décoratifs et appliqués, où vous pourrez vous familiariser avec l’histoire de Boukhara et la vie des habitants du palais.
La nécropole Tchor-Bakr




La « noble » Boukhara et ses environs ont attiré des théologiens, des ascètes, des derviches et des itinérants en quête de renouveau spirituel depuis des siècles. Au Xe siècle, à Soumitan, non loin de Boukhara, un descendant du prophète, un mouhaddis et faqih bien connu, Abu Bakr Sa’d, s’installe. Ce juriste reconnu était célèbre pour son illumination et sa sagesse, par conséquent, même après sa mort en 970, les pèlerins ont continué à venir à Soumitan pour honorer la mémoire du saint et visiter sa tombe. Par la suite, les descendants d’Abou Bakr Sa’ad – son fils Abu Bakr Ahmad, un célèbre soufi, ainsi que des puissants cheikhs des Djuybars, ont été enterrés au mazar (cimétière). La nécropole de Tchor-Bakr s’est progressivement formée. Les Djuybars ont acquis une influence particulière au XVIe siècle. Cheikh Khodja Djuybari était le mentor du souverain de Boukhara – Abdoulla-khan II, ses conseils étaient très appréciés à la cour. Les Djuybars ont participé à des missions diplomatiques et commerciales, ont formé la politique de l’État, se sont activement engagés dans des activités caritatives et éducatives.
En 1560, Abdoulla-khan II a construit une mosquée, une médersa et une khanaka à Tchor-Bakr pour honorer son mentor. À proximité, sur ordre du souverain, un jardin a été aménagé, où, outre des arbres fruitiers – des cyprès, des saules, des pins, des platanes et des roses parfumées ont été plantés. Mais en 1563, Khodja Djuybari est mort. Le souvenir de cet événement lugubre a été conservé, « son corps a été enveloppé dans un linceul de plusieurs couches de tissu byzantin, puis dans un tissu spécial du Yémen et dans un châle du Cachemire », selon le testament, le cheikh a été enterré à côté de la tombe d’Abou Bakr Sa’d, à partir de ce moment Tchor – Bakr devient la tombe familiale des Djuybars.
L’ensemble architectural du complexe comprend des édifices religieux, une médersa et un minaret construits à différentes époques. La nécropole est une véritable ville, avec des cours et des rues. Au lieu des mausolées traditionnels, à Tchor-Bakr, il y a des khaziras, des structures funéraires, dans lesquelles il n’y a pas de toit au-dessus de l’inhumation. Au-dessus des tombes se trouvent des dakhmas et des sagans, qui rappellent le passé zoroastrien de la région. La nécropole bénéficie d’une attention particulière chez les femmes qui viennent à la dakhma de Khodja Sa’d, prier pour la guérison de leurs enfants. Comme il y a mille ans, les pèlerins et les souffrants se précipitaient vers Soumitan pour fortifier la foi, guérir l’âme et retrouver le sens de la vie dans le silence des mazars de Tchor-Bakr.
Complexe de Bahovaddin Nakchbandi




Le complexe mémorial de Khodja Bakhovaddin Naqchbandi est l’un des plus importants sanctuaires des musulmans. Tout musulman qui se respecte connaît et vénère ce nom. Le grand théologien du XIVème siècle, fondateur de l’ordre soufi « Naqchbandia », a été enterré à 12 km de Boukhara dans son village natal de Kasri Orifon. Il y a quelque temps, il y avait le temple païen du site de l’actuel tombeau de Naqchbandi. Il est connu que Naqchbandi était le maître spirituel d’Amir Temour (Tamerlan) et a fait le hadj (pélérinage) à la Mecque 32 fois. Il demandait les gens à être modestes et rejetait le luxe. Sa philosophie était basée sur le principe: « Dil ba khoudo, dast ba kor » (« Le cœur est avec le Dieu, les mains sont au travail »).
Le bâtiment principal du complexe est la khanaka. Devant la façade de la mosquée se trouvent le minaret et la petite médersa. À l’ouest de la dahma, dans une cour séparée, se trouve la grande nécropole où Naqchbandi est enterré. Les tombes de sa mère et de son professeur – Saïd Mir Koulol, sont situées non loin de sa tombe. Le mausolée de saint Bakhovaddin Naqchbandi est considéré comme la Mecque de l’Asie Centrale. Des croyants de différents pays musulmans viennent ici pour demander l’accomplissement de leurs souhaits et leur guérison. Le complexe comprend également le musée qui garde les véritables informations sur le soufisme, les vêtements soufis, les livres et autres expositions.
Médersa Tchor-Minor



En parlant des monuments inhabituels de Boukhara, nous devrions tout d’abord souligner la médersa Tchor-Minor. Elle est située juste derrière Lyabi-Khaouz, dans l’espace ouvert. « Tchor-Minor » se traduit comme « quatre minarets ». Ce nom est bien justifié: les coins du bâtiment de la médersa, de forme rectangulaire et carrée, sont en réalité décorés de quatre petits minarets couronnés de coupoles bleues, dont les décors diffèrent les uns des autres. Chacun des quatre minarets a une forme différente. Les éléments de décor des tours sont censés refléter la compréhension philosophique et religieuse des quatre religions du monde. Au moins, il est facile de voir que certains éléments ressemblent à une croix, à un poisson chrétien et à la roue de prière bouddhiste.
Devant le bâtiment de la médersa il y a un patio avec un petit bassin central – khaouz, bordé de blocs de pierre et plusieurs khoujras (cellules) adjacents aux côtés de la médersa. La médersa est un bâtiment bien préservé, érigé sur l’argent du riche calife turkmène Niyazkoul. La date de construction du bâtiment de la médersa qui se réfère à l’année 1807 doit être précisée parce que selon les documents d’archives, la médersa du calife Niyazkoul existait déjà à la fin du XVIIe siècle.
Les coupoles des marchands (Saroffon, Telpak-Foureshon, Zargaron, tym d’Abdoullakhan)







Boukhara médiévale était une grande ville commerçante qui accueillait des marchands de toutes les régions d’Asie centrale, d’Iran et d’Inde, de Russie et de Chine. Le statut commercial de Boukhara se reflétait dans la planification et le développement de la ville. Les grandes rues du centre servaient de bazars, chacun vendant un certain type de produit. Pour leur amélioration, des plafonds en dôme complexes à plusieurs voûtes ont été érigés sur les places et les intersections de rues, appelés « tok » (une arche, une voûte). Trois de ces structures ont été conservées : Toki-Zargaron (le dôme des bijoutiers), Toki-Sarrafon (le dôme des changeurs) et Toki-Telpak-Furuchon (le dôme des marchands de chapeaux).
Ces dômes « Tok », construits aux XVe-XVIe siècles, bloquaient l’intersection des rues, dirigeaient la circulation, déchargeaient la route principale et organisaient le commerce. Ils abritaient des boutiques et des ateliers autour de l’espace central sous le dôme. En termes de type architectural et de but, le Tim d’Abdullakhan jouxte les dômes de Toka. Il s’agit d’un grand bâtiment commercial à plusieurs dômes conçu pour la vente de soie. Au centre du tim, sous le dôme principal, se trouve un grand marché. Il est entouré d’une galerie de 56 sections de boutiques couvertes de coupoles.
