Chakhrissabz – est une des plus anciennes villes d’Ouzbékistan. La route de Samarkand à Chakhrissabz (environs 90 km) est pleine de charme. L’autoroute traverse le col de la haute montagne Takhtakaratcha dans la chaîne de Zarafshan. Marco Polo, célèbre voyageur italien, parcourut ce chemin au XIIIe siècle. L’ancien Chakhrissabz, appelée « Kech » au moyen âge, également connu sous le nom de « Naütaka », aujourd’hui est un centre traditionnel d’arts populaires connu pour sa broderie, très appréciée dans des nombreuses expositions internationales.
Chakhrissabz est le lieu de naissance d’Amir Temour (Tamerlan). Il est né en 1336, à 12 km de la ville dans un village de Khodja-Ilgar. Ici Temour a passé son enfance et sa jeunesse. Dès le début de son règne, il rassembla à Chakhrissabz de nombreux artisans qualifiés, dont les mains érigèrent et continuèrent à bâtir des palais, des mosquées et des mausolées. Sur l’ordre de Temour, au XIVe siècle, autour de Chakhrissabz sont apparus des remparts, une forteresse et cette ville est devenue non seulement un centre commercial et artisanal, mais aussi une ville de science et de culture. Aujourd’hui vous pouvez visiter quelques monuments historiques architecturaux de l’époque des timourides, notamment le reste de son palais (le portail d’entrée gigantesque) Ak Saraï, le complexe Doroussiadat avec le mausolé de Djahanghir, la crypte de Tamerlan, le complexe Dorout Tilavat et la mosquée Kok Goumbaz.
Sites et attractions de Chakhrissabz



Ak-Sarai (XIV-XV ss.) est le plus grand monument d’architecture de Chakhrissabz, situé dans la partie du centre de la ville ou s’élève la statue de Tamerlan. La hauteur actuelle de l’entrée est 40 mètres. Le portail est entièrement recouvert de décorations en carreaux de céramique. Ak-Sarai se traduit comme « Palais blanc ». Le mot « Ak » est utilisé ici au sens figuratif et signifie « noble ». Si vous voyez une seule fois ce palais, il vous frappera par sa grandeur et par sa magnificence. De nos jours, il ne reste que 2 pilons du portail d’entrée.



L’ensemble Doroussiadat (littéralement « le foyer du pouvoir et de la puissance ») était à la hauteur de grands projets de Tamerlan. Il le fit construire en 1376 suite à la mort soudain de son fils aîné et favori, Djahanghir, décédé lors de ses campagnes militaires à l’âge de 22 ans. Après la mort, on a transmis son corps de Samarcande à Chakhrissabz, sur la patrie historique des ancêtres de Temour. Quelques ans après, Temour a invité les meilleurs architectes de Khorezme et il leur a ordonné de construire le mausolée de Djahanghir au-dessus du tombeau du prince.
Le fils cadet de Temour, Omar Cheykh, tué en 1393-1394, à l’âge de 29, pendant la prise de la forteresse des Kurdes en Iran, a été enterré dans ce complexe Doroussiadat. Temour a ordonné aussi de construire une sépulture pour lui – le mausolée d’Omar Cheykh. Mais jusqu’à nos jours c’est seulement la crypte d’Amir Temour qui s’est conservée, mais elle reste vide, parce qu’Amir Temour est inhumé à Gour Emir de Samarkand. Au milieu du XIXe siècle une mosquée Khazrati Imam a été érigée dans la partie latérale du mausolée de Djahanghir.





La formation du mémorial Dorout Tilavat (« la maison de la réflexion, de la contemplation ») était associée au nom du juge Chamsiddin Koulal. Issu d’une famille de potiers, Koulal s’est rapproché du père de Temour, Émir Taragaï, et a été son mentor. Son mausolée était le premier bâtiment à être construit dans ce complexe. Le cheikh est mort en 1370 et sa tombe était entourée d’une grande révérence et d’un culte. Dans la partie sud, un mausolée probablement des descendants d’Oulugh Bek, a été ajouté plus tard, qui portait le nom Goumbazi Seyidan (le dôme des Seyides). Ce petit bâtiment séduit par l’élégance des proportions et l’entrée magnifiquement exécutée, recouverte de profondes sculptures avec ornements floraux et épigraphiques. L’ensemble Dorout Tilavat comprenait des tombes, une mosquée et une médersa, et fut achevé sous le règne du petit-fils de Temour, le célèbre astronome Oulugh Bek.
